Nous continuons dans la série des Ours.. avec celui qui est sans doute le moins connu (avec l’Ours noir asiatique) et c’est la deuxième espèce d’ours la plus rare, après le panda géant.

L’ours « soleil » est le plus petit des 8 espèces d’ours qui se trouvent encore sur notre terre.

Son nom vient de la forme pâle en fer à cheval qu’il porte sur la poitrine et qui ressemblerait au soleil couchant ou levant. Il n’y a pas deux marques identiques ce qui permet d’identifier les individus telles des empreintes digitales chez les hommes.

Ils ont une très longue langue de 20 à 25 cm. Elle leur permet d’extraire le miel des nids d’abeilles, ce qui leur vaut le nom d' »ours à miel » ou de « beruang madu » en malais et en indonésien. L’ours malais vit dans les forêts tropicales de plaine et fait partie des espèces d’ours que l’on trouve en Asie du Sud-Est. Ils sont principalement diurnes et n’hibernent pas, mais construisent des nids dans les arbres pour y dormir. Ils sont omnivores et se nourrissent principalement d’invertébrés, de fruits et de miel.

Il est extrêmement difficile à observer dans la nature, non seulement car la jungle qu’il adore est impénétrable et qu’il est petit et arboricole, mais aussi pour les raisons suivantes:

Menaces
La population totale d’ours malais a diminué d’au moins 30 % au cours des 30 dernières années, ce qui a conduit à classer cette espèce dans la catégorie « vulnérable » en 2007, ce qui signifie qu’ils sont exposés à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage (UICN 2007).

L’ours malais est confronté à trois menaces principales :

Perte d’habitat – Comme pour de nombreuses espèces, la déforestation et la dégradation de l’habitat ont considérablement réduit leur nombre. Les principales causes à Bornéo sont le développement des plantations, l’exploitation forestière non durable ou illégale et les incendies provoqués par l’homme. À Sumatra et à Bornéo, la conversion à grande échelle de la forêt en palmiers à huile ou autres cultures commerciales se poursuit à un rythme de 1 000 km² par an (Holmes 2002). (voir image jointe)

Chasse commerciale – L’ours solaire est principalement chassé pour sa vésicule biliaire (utilisée dans la médecine populaire chinoise) et ses pattes (un mets délicat et coûteux !!!!). En Chine et au Vietnam, la bile est extraite des ours alors qu’ils sont encore en vie. Les ours sont régulièrement remplacés car ils ne vivent pas longtemps. L’abattage des ours malais est illégal dans tous leurs pays d’origine, mais il n’est guère contrôlé.

Commerce d’animaux de compagnie – L’ours malais est le plus petit ours du monde ( entre 1m20 et 1m50 quand il se tient sur ses deux pattes arrières, ce qu’il fait souvent). Leurs petits sont donc considérés comme « incroyablement mignons » et la demande d’animaux de compagnie est très forte. La mère est tuée et l’ourson orphelin est retiré de la nature et généralement gardé dans de petites cages avec des soins inadéquats. Une partie d’entre eux n’arrivent même pas au (stupide) destinataire.

Comme l’habitat de l’Ours malais est le même que celui de la Panthère nébuleuse.

Nous irons chercher ces deux espèces lors de safaris diurnes (pour lui) et nocturne (pour la panthère nébuleuse) dans les forêts de Bornéo… enfin, ce qu’il en reste.

Arrivés à Bornéo, nous ne remettrons d’abord un jour du très long trajet et en profiterons pour aller visiter le centre de réhabilitation de cet ours. Ces centres recueillent les ours des fermes d’exploitations et essaient de leur rendre une fin de vie moins horrible que celle vécue et certains retournent même dans la forêt quand leur état le permet.

Pour ce voyage, la taxe BBE consistera en un don de 250 euros envers l’un de ces centres tenu par un francais, Patrick Rouxel, dans le Sud-Est de l’île. L’association qu’il a créée s’appelle Sun Bear Outreach. Elle essaie de construire des enclos de grandes tailles pour y permettre aux ours ayant vécu dans des cages d’à peine 2 mètres carrés, de retrouver un peu de liberté et pourquoi pas, s’y reproduire pour que les jeunes puissent repeupler les forets de Bornéo.