Ma charte de voyages
« Il y a ceux qui partent en vacances, et puis, il y a ceux qui partent en voyage. »
Ma charte de voyages
Pourquoi créer une charte de voyages ?
Un engagement de toujours
Ado, j’ai créé deux réserves naturelles éducatives avec mon frère ( aussi biologiste). Adulte, - après avoir lancé un groupe de travail sur les busards en Belgique, co-écrit un ouvrage sur les bonnes pratiques agricoles pour la préservation de l’avifaune des cultures, co-fondé et géré une coopérative d’alimentation biologique - je me suis lancé dans la création d’une agence de voyages photographiques responsables et engagés. L’expérience m’a montré qu’il était nécessaire, selon moi, de placer une charte claire sur l’éthique des voyages que je propose.
Une garantie éthique
Cette charte pourrait avoir comme effet de réduire la réussite financière de mon projet mais elle sera la garantie pour les gens qui m’accompagnent de clichés utiles et éthiques. Le « POURQUOI » de chaque photo est important. Cette charte peut être vue comme une ligne de conduite et directrice qui s’imposera à chacun d’entre nous… tant à moi-même qu’aux participants qui me feront l’honneur et la confiance de me suivre. Les animaux, la Nature et les défenseurs locaux doivent être les premiers bénéficiaires de ce mode de tourisme et cette charte y veillera.
Cette charte peut être vue comme une ligne de conduite et directrice qui s’imposera à chacun d’entre nous.
En quoi consiste la charte ?
Le respect de la faune
Aucun animal/espèce capturé, blessé, drogué, apprivoisé, mal traité, rendu dépendant, affamé, ne sera pris en photo et aucune rémunération ne sera jamais accordée à un prestataire local ayant recours à ces pratiques. Il est même du devoir des participants et du guide de dénoncer et rendre public ce type de pratiques néfastes auprès du grand public. Aucun nid d’oiseaux, portées et couvées ne pourra être mise en danger pour la prise d’une photo sans le soutien de scientifiques ou d’experts locaux ou d’aménagements ayant fait leurs preuves par le passé (camera à distance, affûts fixes ou mobiles posés avant la reproduction).
Aucune photo ne justifie un dérangement nuisible à l’individu et à l’espèce observée. Si un appât (olfactif ou alimentaire) peut être utilisé, il ne se fera jamais au détriment de l’espèce visée et ne se fera jamais avec un animal vivant - ni tué pour la cause. Cela exclu donc les affûts à ours, loups et gloutons, les aigles et chouettes qui font appel a ce genre d’appâts hormis ceux que j’aurais pu monter seul, avec des cadavres d’animaux résultant d’accidents routiers ou ceux dont l’effet est clairement bénéfique à l’espèce. Les drink et feeding station avec des graines sont tolérés. Chaque photo prise dans ces conditions devra le mentionner clairement (prise en affut avec appât, prises avec l’aide de … ).
Il n’y a pas de « petites » ou « grandes » espèces. Toutes les espèces, quelques soient leurs statuts de protection, font l’objet de la même attention. Il n’y a pas d’exception.
La coté sauvage peut générer des comportements de défense et l’être humain doit réagir en fonction, trop souvent au détriment de l’animal. Cela n’a pas sa place chez moi. Aucune prise de risque et situations ne peuvent justifier la mise en danger de l’animal. Il est chez lui, nous sommes chez lui… Darwin veillera à replacer l’animal humain à sa juste place. Le guide peut à tout moment stopper une activité s’il estime qu’elle nuit a l’espèce ciblée sans discussion. Il peut, mais ne doit pas, justifier son action a posteriori.
Mes voyages ne sont pas autorisés aux chasseurs de trophées (chasse au sens propre mais aussi photographique). Aucun voyage ne se fera dans des espaces clôturés (type « game reserve ») Aucun déplacement à dos d’animal ne sera réalisé. Tous les voyages se font dans le respect des règles/lois en vigueur dans les pays visités.La confiance réciproque est une vertu à laquelle je croirais toujours par défaut.
Le respect de la Terre
Pour chaque voyage, un projet de compensation carbone étudié par mes soins est proposé et une contre partie financière est reversée à une ONG active à la défense d’une espèce - ou participe à des aménagements des conservations ciblés. Concernant les déplacements: Chaque voyage inclut sa compensation carbone dans le prix (et le bénéficiaire est mentionné). Les participants sont invités à compenser leurs déplacements personnels en plus de manière à compenser doublement les déplacements. Les vols aériens domestiques sont évités ou à défaut, limités au maximum.
Le respect des Hommes
Chaque guide et partenaire local est choisi avec soins. Ils ne peuvent en aucun cas avoir des pratiques douteuses ou « doubles » concernant les espèces animales. Leur implication dans la préservation de l’espèce ciblée est un plus. Leur implication dans la sensibilisation locale est un plus. Si un manquement est constaté, je peux, sans avoir à en révéler les raisons, mettre fin à un partenariat. J’aiderai toujours mes partenaires locaux selon le principe d’amélioration continue. Bien que dans nos métiers, l’exclusivité soit une règle par défaut, je me limiterai à demander une exclusivité par région linguistiques et nationalité si nécessaire (public francophone) afin de ne pas réduire le potentiel de développement de mes partenaires par égoïsme commercial. La confiance réciproque est une vertu à laquelle je croirais toujours par défaut. Comme personne n’est parfait, si l’un d’entre nous venait à faillir, il serait du devoir des autres de le lui faire savoir.